Les chercheurs nord-américains David Card, Joshua Angrist et Guido Imbens, spécialistes de l’économie expérimentale, ont amélioré la compréhension du marché du travail.
L’immigration fait-elle baisser les salaires? Difficile, pour une question classique de la recherche économique comme celle-ci, d’établir une vérité fondée sur une vérité scientifique. À la différence des sciences «dures», comme la médecine, qui peuvent s’appuyer sur des essais cliniques aléatoires, on ne peut prouver ce qui se serait passé dans un scénario alternatif – en l’occurrence, s’il n’y avait pas eu d’immigration. Le prix Nobel d’économie a récompensé lundi trois spécialistes nord-américains de l’économie expérimentale, qui permet de contourner cet obstacle méthodologique.
Le Canadien David Card, chercheur à l’université de Berkeley, l’Américain Joshua Angrist, du Massachusetts Institute of Technology, et Guido Imbens, professeur à Stanford d’origine néerlandaise, sont spécialistes de la recherche sur les relations de cause à effet. «Leur approche s’est étendue à d’autres domaines et a révolutionné la recherche empirique», a souligné le comité du 53e prix de la Banque de Suède en
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