C’est l’ingrédient phare de l’incontournable galette bretonne : le blé noir. Mais il est menacé de pénurie, à cause de la guerre en Ukraine. Dans un moulin de Centre-Bretagne qui produit environ 3 000 tonnes de farine de sarrasin par an, l’inquiétude est bien là. « Aujourd’hui, nous n’avons pas de stock. Le stock est zéro. Donc aujourd’hui, il faut produire suffisamment pour reconstituer un stock », estime Jean Paulic, PDG de Paulic Meunerie.
Augmenter la production
Le prix du sarrasin a augmenté. Au jeudi 2 juin, il dépasse les 1 500 euros la tonne. « En 2013, on était plutôt aux alentours des 400-450 euros parce qu’il y avait beaucoup de sarrasin en France, beaucoup de sarrasin étranger. Le marché était plutôt inondé, il y avait du stock », rapporte Johann Bazin, agitateur de la crêperie de Guerlédan (Côtes-d’Armor). La France importe en 5 et 10 000 tonnes de sarrasin par an. Pour les remplacer, les agriculteurs bretons sont donc invités à augmenter leur production.